Habiter, crécher, demeurer, hanter, loger, giter, camper, s’établir, s’installer, nicher, occuper, résider, séjourner, se fixer, vivre dans un appartement, château, hôtel, immeuble, logement, logis, manoir, palais, pavillon, bâtisse, cabane, caverne, chambre, mansarde, HLM, villa. Habiter à, au bas de, au bord de, au cœur de, au-dessous de, au-dessus de, aux environs de, chez, en, entre, parmi, près de, sur, sous.


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Habiter est le propre de l’homme. L’homme est, parce qu’il habite - nous dit le philosophe Martin Heidegger dans « Bâtir, habiter, penser » Essais et Conférences (1958). L’homme bâtit parce qu’il habite, et non l’inverse, et il habite parce que « habiter est la manière dont les mortels sont sur terre ».


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« Bienvenue chez moi, je te fais visiter ? » Pour les curieux, c’est une petite phrase magique. Rien de déplacé dans cette curiosité qui nous pousse à savoir comment vivent les autres. Quel est le pourquoi du comment, de cette diversité sous nos TOITS. Une maison raconte mieux l’histoire d’un individu, d’une famille, d’une société que de longs discours. S’intéresser à la façon dont les gens vivent, c’est prendre la problématique à la source. Architecture, habitat, sociologie, ethnologie, art, économie, technologie, psychologie et l'architecture intérieure sont étroitement liés. Prendre en compte ces fonctions aussi différentes qu'indissociables, c’est en opérer la synthèse. L'architecte d'intérieur associe dans sa création toutes les dimensions de la connaissance et de la conscience, c'est un généraliste dont le but n'est pas seulement de déterminer la forme d'un objet ou d'un espace, mais plutôt de proposer une vision globale de l'art de vivre le temps présent.


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Notre maison est notre enveloppe quotidienne. Le travail d’architecte intérieur est un travail « d’ architecture », terme qui nous vient du latin « architectura » qui lui même est issu du grec αρχιτεκτων de αρχι autrement dit « chef, principe » et τεκτων « couvreur », « charpente » qui désigne à l'origine l'art de concevoir des espaces couverts et de construire des édifices. L’architecture intérieure se place donc à l'échelle intime de la vie quotidienne, et s’inscrit dans les comportements domestiques, professionnels et culturels des hommes. L’architecte intérieur est habilité à aider un individu à construire son espace scénique. Il faut entendre par là, à modifier la structure, dans le sens architectural de bâtir, rebâtir, transformer ou même réhabiliter un lieu qui accueillera ses accessoires d’identité. Ce qui est essentiel en premier lieu, c’est d’appréhender et de comprendre les besoins et les fonctionnements du commanditaire. Ceci par une introspection de l’aménagement qu’un individu inscrit dans son environnement. Le travail de l’architecte intérieur naît, à la croisée d’une symbiose entre la technique et la vie.


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L’Intérieur, est la Source, l'Essence, donc l'essentiel.

En quoi l’habitat est-il révélateur de notre personnalité ?


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La réponse à cette problématique paraît presque trop évidente, l’habitat est sans aucun doute révélateur de notre personnalité, mais qu’est ce que la personnalité ? Une définition s’impose. Selon le Littré, la personnalité est « ce qui appartient essentiellement à une personne, ce qui fait qu'elle est elle et non pas une autre » « Personnalité » vient du latin « persona» qui signifie : masque de l’acteur. On pourrait donc, par extension, imaginer que la demeure est un théâtre dont nous sommes les acteurs. La question posée aura autant de réponses qu’il y a d’individus, c’est donc pour cela qu’une reformulation de la problématique est nécessaire :


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En quoi l’habitat est-il révélateur de la particularité d’un être ?


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Dedans, dehors, entrer, sortir, accueillir, déménager sont autant de mouvements vitaux dont la maison est le cœur, la scène et les coulisses, le cocon et l’étouffoir. Trouver le rythme juste, la bonne distance des choses : s’y retrouver pour ne pas se perdre.


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Plusieurs personnes se sont déjà attelées à cette réflexion notamment l’historien géographe Jacques Pezeu-Massabuau né à Paris (1930). Il écrit « HABITER - rêve, image, projet ». Pour lui habiter serait d’abord un rêve, puis une image, enfin un projet. Au stade du rêve, la maison suscite progressivement une image personnelle, vision qui devient projet à l’épreuve de la réalité. Isoler ainsi des moments dans le processus de production de « l’objet maison » entraîne une réflexion complexe, qui oscille entre, d’une part, une conception universalisant l’habiter marquée par les expressions « la maison, le logis, l’abri, le chez-soi… » et, d’autre part, des références nombreuses et nourries à des modèles culturels précis et considérés comme archétypaux (la yourte mongole, la roulotte tsigane, la tente des Bédouins, la résidence-jardin chinoise, le palazzo italien, la masure cauchoise, etc.). Jacques Pezeu-Massabuau écrit : « habiter – s’ancrer en un certain point de l’espace humain afin d’y établir son existence et son bien être – s’incarne dans une forme construite capable d’accueillir l’homme et ses biens. L’urgence de cet abri, aussi peu répressible que se nourrir ou se vêtir, se manifeste d’abord dans une certaine manière d’y songer, de le désirer, l’imaginer, le concevoir et le projeter, bien avant d’en prendre possession. ». Il pense alors que c’est le cheminement inverse, c’est-à-dire la personnalité qui est révélatrice de notre habitat. Cette projection et ce désir de l’aménagement influence aussi le choix de l’emplacement géographique.


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En effet, le choix de l’emplacement géographique est important car les codes de lecture varient selon les différentes longitudes et latitudes du globe. Seize photographes ont réalisé une série de photos incroyables illustrant ce propos dans le livre «Material world». Ils ont réussi à mettre le dedans dehors dans une démarche révélatrice traçant l’histoire de différents individus à travers le monde en ce début de XXIe siècle: celle de leur foyer, leur famille posant au complet devant chez eux entourés de leurs biens. Une richesse inépuisable pour comparer nos modes de vie, mais surtout remettre à sa place le monde occidental. Il est néanmoins impressionnant de constater l'omniprésence de la télévision, érigée en icône centrale de la cellule familiale. Autre réflexion extraite de l’analyse de ces photos, l'homme baigne dans un univers coloré. La diversité de ce véritable témoignage nous amène à nous poser la question de l’influence des couleurs sur l’Homme dans son cadre de vie.


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Images extraites du livre « material world »


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L’association de la couleur et de l’habitat a déjà été évoquée par Ettore Sottsass, architecte et designer italien, « le monde est fait de couleur, ou plutôt c’est grâce aux couleurs que nous lisons le monde, et par temps gris, par temps opaque, lorsque le soleil ne parvient pas à percer les nuages, les couleurs se voient peu, et le monde aussi se voit peu ». Il publie en 1996, « Le regard nomade » et fait dans cet ouvrage un inventaire de moments sensoriels en photographies couleurs, de multiples cuisines où se reproduit «un rituel qui se répète chaque jour et qui concerne la continuation en même temps que la consommation de l'existence» ; des chambres d'hôtel où il pensait pouvoir retenir «les fantômes de l'amour, les paroles chuchotées, les orgasmes, nos désordres, notre fureur.» « La couleur est un moment sensoriel. Elle nous tient compagnie dans le cosmos». Ces diversités qu’il nous révèle sont un véritable témoignage de l’influence de la couleur sur notre personnalité, notre manière de vivre et d’habiter le lieu selon nos humeurs.


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La couleur peut être aussi utilisée comme un rythme, une ponctuation venant structurer notre regard dans l’espace proposé. Ainsi le célèbre architecte Charles-Édouard Jeanneret-Gris (1887-1965) plus connu sous le nom de Le Corbusier traite la couleur de manière ponctuelle au sein de son architecture. En 1952, Le Corbusier entreprend la construction d’un cabanon pour lui et sa femme, situé au bord de la Riviera, à Roquebrune Cap-Martin où rivalisent les villas les plus luxueuses. Les dimensions de son cabanon (3,66 m x 3,66 m), sont réduites à l’essentiel, chaque élément est pensé dans sa fonctionnalité qui lui est propre. Il applique à ce refuge son manifeste du Modulor, chaque chose à sa place et chaque fonction à sa dimension. Corbusier renouait avec le Nombre d’Or des bâtisseurs de l’Antiquité. Une seule pièce, un lit étroit surmonté d’un oreiller sculpté dans le bois, une table pivotante à un pied, des placards intégrés, deux cubes en bois servant de chaises, un petit lavabo rond en inox et une vitre de fenêtre astucieusement remplacée par un miroir pour se raser. Le sol est peint en jaune, le plafond en vert, orange pâle et blanc. « Le blanc, blanc à cause du rouge, du bleu, du jaune, qui sont à côté, intense, dessinant des signes et des figures. La polychromie est une véritable science » dit Le Corbusier dans Polychromie architecturale (1931). La mise en couleur s’est accompagnée d’une mise en lumière ayant chacun leurs cadres. Un espace bien pensé et cohérent, qui visuellement est agréable, dans lequel le corps se déplace facilement vu que le lieu a été conçu à son échelle, le parfait prototype d’une “machine à habiter”. Ces surfaces d’aplats colorées jouent un rôle principal dans l’écriture de son architecture, autant dans la perspective que dans les cadrages quelles offrent au lieu. Elles redéfinissent l’espace, le tracent et le délimitent en une vision parcellaire. On ne peut pas ignorer chez Le Corbusier ce lien étroit avec Mondrian, les lignes et la couleur structurent leur architecture.


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« Cabanon » Le Corbusier 1952


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Poursuivons cette analyse et mettons en relation ordre et désordre, soulignant de façon caustique le fait que la personnalité sert à maintenir l’édifice. Nous pouvons ici évoquer les photos de l’atelier de Francis Bacon, également son domicile. On se rend compte que l’espace de création prend complètement le pas sur l’espace de vie. Chez lui règne un véritable capharnaüm, la couleur est présente mais pas en tant qu’élément architectural, les murs faisant office de palette, son outil de travail. Un lit pour dormir, une table menue pour grignoter, en effet Francis Bacon avait pour habitude de manger le plus souvent au restaurant, une véritable salle à manger n’avait donc pas lieu d’exister dans son atelier. Un lave-main, un bac à douche et des toilettes. Un espace de vie précaire, tout est là sans avoir une véritable existence, peu importe si le lit est inconfortable, si l’évier est trop bas ou la table trop petite, car l’utilisation qu’il en a s’arrête à l’usage. Il vit sans artifice utilisant l’espace de vie comme un brouillon de ses créations. Pourtant cet homme a été designer mais il peint les tréfonds de l’âme humaine, son atelier est l’antre dans lequel il se débat.


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Photos de l’atelier de Francis Bacon


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Il est intéressant d’évoquer aussi un espace où les deux exemples précédemment illustrés viennent à se confronter. La demeure « Charleston house », se situe au cœur du Sussex, en Angleterre. Les artistes Vanessa Bell et Duncan Grant ont investi cette maison en 1916. Elle est l’unique survivante de leur travail de décoration au style exubérant. De la peinture figurative mais aussi parfois abstraite vient décorer les murs, la cheminée, jusqu’au paravent et aux coussins. Chaque pièce montre par ailleurs l’évolution de leur art. Dans ce bordel organisé, tout a un sens, une vie, une mémoire, un esprit et une expression. Ce lieu a accueilli tous les rendez-vous du groupe de Bloomsbury né en 1905. Ce cercle d’artistes anticonformistes et d’intellectuels libres-penseurs s’étaient rencontrés au cours de leurs études supérieures à Cambridge. En réaction à la sévère éducation victorienne qu’ils avaient tous reçue, ils se sont unis pour faire entendre leur différence, leur envie de réformes sociales, leur amour de l’art, leur pacifisme... On y retrouve Virginia et Leonard Woolf aux côtés de John Maynard Keynes, Robert Fry, Clive Bell, Aldous Huxley, T.S. Eliot, E.M. Forster, Lytton Strachey, Bertrand Russell… Les peintures intérieures, les meubles et les murs décorés à la main par Vanessa et Duncan inspirés des post-impressionnistes comme Cézanne et Picasso soulignent ici la force qu’une personnalité peut transmettre à son habitat, et l’influence qu’elle peut avoir sur les visiteurs. C’est une œuvre d’art totale. Pas un centimètre n’échappe à cette invasion spontanée de la couleur et du motif. L’esprit des lieux bohème est toujours vivant, cette demeure donne l’impression qu’elle est encore habitée, comme si les propriétaires allaient arriver d’une minute à l’autre.


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Photos d’intérieur de la « Charleston House »


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La personnalisation, la customisation, sont directement liés à l’habitat mais surtout à l’habitant. On peut dire qu’un bon travail d’architecte intérieur est de créer un espace en tenant compte des aspirations de son commanditaire donc en lui laissant une marge de manœuvre pour qu’il se sente chez lui. Il doit pouvoir installer ses repères, ses marques dans le lieu, qui se voudra être le plus fonctionnel et viable possible.


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Un point de vue vient appuyer cette problématique qui traite des limites de décisions de l’architecte quand il bâtit ou rebâtit. Ce que dit l’architecte Patrick Bouchain à ce sujet dans son livre « Construire autrement » est intéressant : « il est essentiel de construire pour quelqu’un. Il n’existe pas d’œuvre sans auteur. Il faut néanmoins que le lieu construit soit impersonnel, c’est-à-dire qu’il ne soit ni parfait, ni strictement identifié par la personne qui l’a commandé, ni à celle qui l’a imaginé. » Pour lui, l’ouvrage doit donc rester ouvert, « non fini », et laisser un vide pour que l’utilisateur ait la place d’y entrer, qu’une projection soit possible et qu’il ait envie d’investir les lieux, de s’en servir en l’enrichissant sans jamais le remplir totalement, et le transformer de temps en temps.


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Quand les frontières s’ouvrent.


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Les objets qui peuplent notre habitat peuvent représenter une mémoire visuelle, sentimentale. On s’entoure d’images, d’objets que l’on aime parce qu’ils nous rappellent nos souvenirs d’enfance, nos amours, une tradition ou une religion. Ils nous servent de repère. L’aménagement est une projection de l’image que l’on a de soi et que l’on veut donner à voir. Un véritable jeu de mise en scène : montrer ou cacher, ces deux approches sont déterminantes, c’est aussi l’être et le paraître.

La catégorie d’individus qui privilégient l’«être » tend vers une quête de l’éthiquement correct, son environnement en portera donc l’empreinte (matériaux écologiques, poubelles de tri, éclairage économique, meubles de récupération, etc). Ils favoriseront un ameublement en adéquation avec leur conception de la vie, soucieux du désir et du devenir commun (écologie, développement durable).

Quant à la catégorie qui privilégie le « paraître », elle affiche ostentatoirement la réussite sociale et individuelle, être à la pointe de la mode devient alors primordial ainsi que de détenir les dernières innovations domotiques sans pour autant être sensible à ce qu’elles apportent, l’essentiel étant d’impressionner et de se rassurer sur son statut et son rang social.

Entre ces deux catégories se trouve un épiphénomène : l’érudit, l’esthète chez qui « l’être » et « le paraître » sont presque indissociables. Il aménage et décore l’espace de sa passion qu’il théâtralise selon son goût.


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L’habitat est souvent un espace de désir, de projection, un reflet de soi-même, illustrant un état d’esprit, un trait de caractère. Il prend donc sa source dans le psychisme de l’individu et devient aussi un environnement dans lequel le psychisme prend source, véritable mise en abime qui dans le cas d’un être pris par la tourmente du quotidien laisse le désordre le submerger et devra faire preuve d’une motivation soudaine pour casser ce processus sans fin. Ou au contraire une personnalité solidement structurée qui organisera son environnement à son image, environnement propice au continument de sa sérénité.

C’est un espace de désir, théâtre de la naissance de nouveaux projets, d’amélioration, de changements qui suivent et influencent nos humeurs.

Et celles de ses visiteurs…


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« Habiter constitue une expérience spécifiquement humaine. »

Le Corbusier


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Ma vision de l’architecture intérieure jaillit à la source même de la vie et de l’échange humain. Que privilégiez-vous chez vous ? Vos enfants, les amis, la vie sociale, l’intimité, l’espace, la fonctionnalité, l’exposition, la couleur, votre travail, votre bien être ? Comment vis-tu ? A mon sens, la mission du bâtisseur est : créer une structure capable d’accueillir les histoires de chacun de façon proche et individuelle. Etre au plus près du besoin fonctionnel au détriment de l’aseptisation proposée dans les magazines de papier glacé. Les normes d’un habitat banalisé laissent-t-elles du terrain au hasard et à l’imaginaire ?


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Pénétrer l’habitat d’un individu c’est aussi comme être invité à découvrir une facette différente de celle livrée à l’extérieur : « je suis surpris, je n’imaginais pas ta maison comme ça » ou d’en confirmer la nature : «c’est marrant, c’est exactement comme je l’imaginais». On découvre les êtres par rapport à leurs traces. La société dans laquelle nous vivons est faite de mouvement et par opposition la maison prend de plus en plus d’importance, c’est le lieu où l’on se retrouve, où l’on souhaite s’échapper, par son confort, aux agressions de l’extérieur, c’est une valeur sûre, un refuge.


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Tout à chacun peut-il y prétendre ?


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Si j’étais une maison, je ne prendrais pas

l’art de vivre à la légère.


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« Dis-moi comment tu vis, je te dirai comment t’inscrire dans l’enveloppe la plus adéquate. »


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Parmi tous les sujets traités au sein de l’école Camondo lors de ces cinq dernières années, ceux qui m’ont permis de m’épanouir le plus traitaient des espaces privatifs. J’ai toujours noté une attraction pour le thème de l’habitat dans son volume, attirance qui a porté mes premiers pas vers l’étude de l’architecture intérieure.

Etre bien chez soi est selon moi une nécessité à laquelle tout le monde devrait pouvoir accéder. Cependant, l’axe choisi dans mon travail concentré sur les artistes et les professions libérales, n’aborde pas, sans pour autant les ignorer toutes les réalités sociales.

Les clients potentiels de structures comme Ikea, Alinéa, Casa, etc. cherchent à se créer au sein de leur habitat une certaine personnalisation fonctionnelle ou esthétique. Le cadre et les conditions de vie dans lesquelles nous grandissons influencent notre personnalité. Puis arrive le temps où l’individu quitte le nid familial pour s’installer à son tour et organiser autour de lui un lieu qui va révéler les particularités de son être. L’habitat dans son aménagement devient un espace propice à toute forme d’expression et de créativité.


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Cette démarche mêlant analyse, reportage photos et interviews pourrait être un modèle d’approche pour un éventuel travail commandité, telle une enquête préalable à l’établissement et à l’élaboration d’un projet.


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Pour moi l’architecture intérieure,

c’est le temps présent,

vers un devenir.


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EVA KOVACS